Quand il s'agit « d’urgence vétérinaire Genève « obtenir la bonne information
Lors d'intoxications, il est indispensable d'instaurer aussi rapidement que possible un traitement, car la vie de l'animal en dépend; il n'est en général pas question d'attendre la confirmation du laboratoire d'analyse. Aussi, même dans l'impossibilité de mettre en place un traitement spécifique, un traitement général d'urgence, non spécifique, s'avère indispensable pour tenter de sauver l'animal.
Ce traitement non spécifique peut être appliqué pour la plupart des toxiques, indépendamment de leur nature. Il sera complété si possible par un traitement spécifique, dans la mesure où un diagnostic étiologique aura pu être établi. Ce traitement d'urgence doit avoir plusieurs buts: préserver les fonctions vitales de l'organisme, empêcher toute résorption supplémentaire de toxique qui ne serait pas encore parvenu dans la circulation générale, éliminer le toxique déjà résorbé dans l'organisme. Ce traitement doit s'accompagner de mesures préventives pour limiter tout contact ultérieur avec le toxique et empêcher le renouvellement de l'intoxication.
Le traitement d'urgence a pour but de protéger les fonctions vitales de l'organisme et de combattre éventuellement les troubles cliniques, notamment les convulsions qui peuvent mettre en péril la vie de l'animal. Il importe tout particulièrement de mettre en œuvre une assistance respiratoire, une assistance cardiovasculaire, de contrôler la température corporelle et de supprimer les convulsions
Suppression de la résorption du toxique
Les voies digestives et cutanées sont les deux principales voies d'entrée des toxiques chez l'animal. Un certain nombre de moyens thérapeutiques peuvent être mis en œuvre pour éviter la pénétration dans la circulation générale du toxique présent soit dans le tractus digestif, soit à la surface du tégument.
Arrêt de la résorption digestive du toxique
On peut limiter la résorption digestive du toxique soit en favorisant sa sortie du tractus digestif, soit en le neutralisant dans le tube digestif. La dilution du toxique dans le tube digestif avec du lait ou de l'eau est en règle générale à proscrire. Le lait a la fausse réputation de posséder un pouvoir antitoxique, c'est-à-dire de neutraliser les toxiques. En réalité, il favorise au contraire la résorption des toxiques liposolubles en facilitant leur mise en solution. L'eau n'est indiquée que pour diluer les substances très corrosives.
Vidange du tractus digestif
La vidange du tractus digestif consiste à vider l'estomac et/ou à accélérer le transit digestif pour limiter la résorption digestive du toxique.
Élimination du toxique
Il faut par ailleurs favoriser l'élimination du toxique présent dans l'organisme. En pratique, on peut accroître l'élimination rénale du toxique et, en cas d'insuffisance ou d'atteinte rénale sévère, y suppléer par le recours à la dialyse péritonéale.
Élimination rénale du toxique
La voie rénale est l'une des voies majeures d'élimination des déchets de l'organisme et des xénobiotiques. Lors d'intoxication, on peut favoriser cette excrétion rénale, en augmentant la diurèse et souvent aussi en modifiant le pH des urines pour limiter la réabsorption tubulaire passive de certains toxiques.
Extrait de: Traitement général des intoxications chez les carnivores domestiques. Jean-DominiquePuyt:Professeur, GérardKeck:Professeur
Définitions du dictionnaire relatives
Une intoxication est un ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à l'absorption d'une substance étrangère, dite toxique.
L'absorption du toxique peut se faire
• par inhalation (aspiration, respiration d'un aérosol gaz ou vapeur, brouillard, fumée) ou de poussières).
• par ingestion (boire, manger).
• par contact cutané (soit effraction cutanée par plaie ou brûlure, soit par diffusion à travers le derme et l'épiderme).
• par injection directe dans le sang (voie parentérale autrement tout ce qui est piqûre ou cathéter).
On distingue :
• l'intoxication de l'asphyxie, qui est l'absence de dioxygène, par exemple une atmosphère de diazote ou de dioxyde de carbone est asphyxiante mais pas toxique, par contre, une faible teneur de monoxyde de carbone dans l'air est toxique, mais pas asphyxiante.
• les intoxications alimentaires, principalement dues au développement de germes (comme le botulisme) ou à l'absorption d'un produit non-comestible (comme certains champignons).
• les intoxications médicamenteuses, par utilisation d'un médicament inadapté, ou une absorption excessive (surdose).
• la toxicomanie, intoxication volontaire avec un phénomène d'accoutumance et de dépendance (dont l'alcoolisme, le tabagisme, la cocaïnomanie, l'héroïnomanie, la morphinomanie, l'éthéromanie).
• l'empoisonnement, l'administration d'un poison à des fins criminelles, ou mécanisme de défense de la part d'une plante ou d'un animal (venin).